Rouen finit l’année sur une défaite contre Aurillac
Trop diminué par les blessures, Rouen Normandie Rugby s’est incliné face à Aurillac au stade Robert-Diochon (6-26), le vendredi 16 décembre.
Par une température négative, les Lions ont concédé leur troisième défaite de la saison au Stade Robert-Diochon, cette fois face à Aurillac (6-26) qui ne leur a laissé aucune raison d’espérer puisqu’il avait déjà creusé un écart de 16 points à la pause. Les Normands ont encaissé un essai sur un contre devant leur ligne, concédé un carton jaune et quatre pénalités. Beaucoup trop pour rivaliser avec des Auvergnats venus en Normandie avec une équipe galvanisée par un enchaînement de succès à domicile. Le RNR était quant à lui diminué par l’absence de plus d’une dizaine de joueurs, blessés ou ayant besoin de repos, comme Lydon, Astle, Bonnot, Salmon, Burger, Pourteau, Leleu, Masilevu, Jacquot, Ruaud, Vieilledent…
La seconde période n’a hélas pas infléchi la tendance. Même si les Rouennais ont été plus consistants, ils n’ont pu marquer qu’une deuxième pénalité alors qu’Aurillac a encore inscrit un essai sur un ballon porté.
A la trêve, le RNR occupe la 12e place, à la même hauteur que Béziers et Nevers (31 points), et dispose de 16 unités d’avance sur la lanterne rouge Massy et de 7 sur le 15e Soyaux/Angoulême. Il n’a par ailleurs que six points de retard sur le 6e.
A la faveur du coup d’envoi, Aurillac faisait peser la menace sur les Normands lors des cinq premières minutes et ouvrait le score sur une pénalité de Palmier depuis les 30 m (0-3). Ils étaient d’entrée en grosse difficulté en mêlée, offrant une pénaltouche aux Cantaliens qui revenaient à la charge et bénéficiaient d’une nouvelle pénalité gagnante (0-6, 12e).
Le RNR perdait des chances de développer des attaques en étant incapable de soutenir la comparaison en mêlée. Dans la bataille, Hugo Ndiaye écopait d’un carton jaune en défendant devant sa ligne (18e). L’infériorité numérique avait le don de réveiller les Lions qui mettaient en échec un lancement de jeu auvergnat, à 5 m de leur ligne (20e). Et quand ils se lançaient dans une vaste offensive, ils étaient une fois de plus sanctionnés, avec 10 m de plus après avoir protesté auprès de l’arbitre, si bien que la pénalité entrait dans les cordes de Palmier qui ne se faisait pas prier pour alourdir l’écart (0-9, 25e).
Le RNR se ressaisissait, récoltait une pénalité à 15 m qu’il préférait jouer en touche, sans succès puisque Mapapalangi finissait par se faire arracher le ballon à 5 m de la ligne. Sur la faute cantalienne suivante, Jackson assurait cette fois les trois points (3-9, 34e). Pas le temps de souffler car Delarue inscrivait le premier essai de la partie en contrant le dégagement d’Olender devant son en-but (3-16, 35e), quelques secondes après le renvoi. A la sirène, Palmier enfonçait le clou d’une nouvelle pénalité, portant le retard du RNR à 16 points (3-19).
Au retour des vestiaires, Jackson prenait la place d’Olender en 10 alors que Gontineac entrait au centre. Le fils du manager d’Aurillac impulsait de la vitesse au jeu, mettant les Lions dans l’avancée. Hélas, Jackson manquait de peu une pénalité des 35 m (47e), tout comme son homologue Palmier (52e).
Une faute sur Surano prêtait à discussion mais l’arbitre ordonnait une simple pénalité, non exploitée par les Normands (56e). Plus incisifs, ils allaient chercher une nouvelle faute sur un contre-ruck sur les 22, convertie par Jackson (6-19, 60e).
Une belle prise de balle de Surano, un relai de Gontineac et une partie de dribbling auraient mérité meilleur sort (62e).
Cependant, le RNR perdait encore trop de ballons pour espérer piéger des Auvergnats très présents qui assuraient la victoire sur un deuxième essai, un maul mené à terme après une poussée de 20 mètres (6-26, 69e).
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Grégoric Bouly (entraîneur de la mêlée de Rouen) : « On avait un peu vu venir cette défaite car il nous manquait sept deuxièmes lignes même si le jeune Octave (Leleu) qui sort de notre centre de formation a fait une bonne entrée. On espérait être plus consistants mais notre colonne vertébrale 2-10-15 était endommagée. Ce soir, on a été en difficulté en mêlée au début et on a fait beaucoup de fautes en sortie de camp. On s’est mis en danger tout seul, notamment sur le premier essai concédé. Il y a un sentiment de dépit et d’impuissance. Malgré l’amertume de ce soir, je reste positif pour la saison car notre effectif ne sera pas amoindri comme ça sur le long terme. »
Fabien Vincent (2e ligne de Rouen) : « Aurillac avait une grosse mêlée et un très bon maul ce soir. A mi-championnat, Il n’y a pas le feu avec 7 victoires et 8 défaites. La phase aller n’est pas mauvaise même si ça aurait pu être mieux. On est dans les clous de notre objectif qui reste le maintien et on espère l’obtenir le plus vite possible. A la rentrée, on aura deux matches capitaux avec le déplacement à Agen et la réception d’Angoulême. Il faudra qu’on reste invaincu à la maison. »
Taylor Gontineac (centre de Rouen) : « Devant, au début, Aurillac nous a concassé en mêlée mais nous avons été mieux en deuxième période. Malgré les conditions climatiques, cette équipe a produit du jeu. Elle nous a aussi bien renvoyé dans notre camp avec du jeu au pied souvent très long. Il nous a manqué de la précision, on a commis pas mal de fautes de main et de placement. On a manqué de profondeur sur les lignes face à une équipe qui montait très fort et très vite. Le résultat ne correspond à ce que nous aurions aimé pour partir en vacances. A la trêve, notre bilan est un peu mitigé mais nous avons quand même fait deux coups à l’extérieur (Massy et Soyaux/Angoulême). Il y a pas mal de choses positives quand même. »